Le groupe familial, fondé il y a 70 ans, est composé de six sociétés aux activités distinctes :

  • Une société dédiée à la commercialisation de pommes ;
  • Une société spécialisée dans le conditionnement et le stockage ;
  • Trois sociétés axées sur l’arboriculture ;
  • Une société chargée de la location de terrains ;
  • Deux sociétés de groupement d’employeurs (GE).

Le groupe, dont le principal client est la grande et moyenne surface (GMS), a traversé une période difficile à partir de la crise sanitaire. Celle-ci a entraîné une réorganisation coûteuse et l’achat d’équipements de protection. Puis, la guerre en Ukraine a aggravé la situation : l’arrivée sur le marché de pommes polonaises à 0,45 € (alors que le coût de revient s’élève à 1 € pour le groupe), ainsi que la hausse des charges (matières premières, carburant, main-d’œuvre, énergie) ont fortement impacté la rentabilité.

Pour faire face à ces défis, plusieurs actions ont été rapidement engagées :

  • Optimisation des tournées de livraison ;
  • Acquisition d’une machine de conditionnement pour réduire les besoins en main-d’œuvre ;
  • Installation d’un groupe électrogène pour maintenir les lignes de conditionnement en activité pendant les heures pleines ;
  • Arrêt des centrales frigorifiques, lorsque possible, pendant les heures pleines ;
  • Augmentation des prix de vente des pommes ;
  • Mise en place de démarches pour réduire les factures d’énergie.

Face à cette situation, le groupe a sollicité l’ouverture d’une procédure de mandat ad hoc afin d’engager des négociations avec ses banques, la MSA et le service des impôts des entreprises (SIE). Un plan d’apurement en six mensualités a été conclu avec le SIE, et un autre en trente-six mensualités avec la MSA pour les deux GE.

Les échanges avec les banques ont révélé un encours bancaire important :

  • 130 000 € d’autorisation de découvert ;
  • 1 050 000 € de crédit de campagne ;
  • 680 000 € de remboursement annuel de prêts.

Plusieurs prévisionnels ont été établis sur la base d’une capacité d’autofinancement (CAF) de 300 000 €, répartie comme suit :

  • Vergers : 100 000 € ;
  • Commercialisation : 0 € ;
  • Stockage/conditionnement : 200 000 €.

Les banques ont privilégié une approche structure par structure, en tenant compte de la nature et de la durée de chaque financement. Après de nombreux échanges, un plan de restructuration a été adopté :

  • Suspension des échéances en capital pendant 24 mois, suivie d’une reprise à 50 % pendant 12 mois, avec un allongement de la maturité des prêts de 24 à 36 mois selon leur nature ;
  • Restructuration du groupe pour alléger les charges, par la fusion de certaines entités, ramenant le nombre de structures de six à quatre.

Un protocole d’accord a été signé en ce sens et validé par le président du Tribunal de Commerce.